L’écologie c’est comme la mer ça va de pair, ça s’apprend ni dans un livre, ni en restant à terre !

, par  QUEMENER, Christopher

Voilà l’heure pour moi de vous expliquer !
Dans ce brouhaha médiatique notre métier essaie de s’exprimer, de se faire entendre, le plus clairement possible, à partir de demain « la filière morte » se veut forte, le but étant de sensibiliser le grand public de ce qu’il se passe aujourd’hui et ce qui en découle, une vérité inquiétante, plus d’avenir pour nous, plus de poissons pour vous…

Voir ci-dessous la traduction en anglais

Les volontés qui nous tabassent, bien plus éprouvantes que des paquets de mer, sont autant européenne que française, nous avons laissé la part belle à quelques associations soucieuses d’exister à travers des causes à la réussite facile, bien loin d’une réelle conviction écologique…
L’écologie c’est comme la mer ça va de pair, ça s’apprend ni dans un livre, ni en restant à terre !
La liste de ce qui me pousse à ce constat dramatique, « les bateaux sombrent, la filière s’effondre » et au cri d’alarme du point de bascule où nous sommes, debout sur la lisse prêts à tomber à la prochaine vague, ce n’est plus une illusion….
L’interdiction de la pêche de fond d’ici à 2030 suite au plan d’action européen, La fermeture des zones de pêche dans le golfe de Gascogne pour limiter les captures accidentelles de dauphins, le matraquage incessant des « associations » pour déconstruire le fondement de notre métier, le manque de reconnaissance de l’État pour notre première utilité celle de nourrir la population, les pressions financières qui découlent de toute cette lourdeur administrative toujours plus forte sur le contrôle, l’inflation, le manque de jeunesse, de main-d’œuvre, de vision dans le temps, et j’en passe…
Il faut bien comprendre que ces restrictions n’auront aucun avantage sur le milieu maritime, la pêche dans sa globalité se veut toujours plus durable et toujours plus responsable, elle ne cesse de s’améliorer, d’observer, de préserver, d’évoluer, nous participons à tous les programmes scientifiques proposés, nous dépolluons la mer en pêchant toutes sortes de déchets pour les rapporter à terre, nous sommes positifs sur la ressource, réalistes bien évidemment, il y a encore des efforts à effectuer…
Malheureusement nous constatons aujourd’hui que le manque de connaissances des « décideurs » pour le milieu maritime pousse à des aberrations et que la donnée calculée, par des algorithmes, veut remplacer le réel, notre réel, celui que l’on vit, que l’on décrit mais que personne ne suit ! Le dauphin en est l’exemple, qui mieux que nous pour l’aimer, comment penser que l’on veut le capturer ou pire que l’on se moque de le capturer, bien au contraire on le fuit en pêche pour mieux l’observer en faisant route !
Alors que veut-on, manger du poisson importé, manger du poisson carré, manger du poisson élevé ou même ne plus en manger ?
Doit-on continuer à se moquer de nous en criant au circuit court et à l’empreinte carbone, tout cela en souhaitant notre mort à coup de « je n’aime pas la pêche » ?
Doit-on plus s’inquiéter de l’image du dauphin retrouvé mort dont la cause n’est jamais avérée ou de la mort programmée de la filière pêche artisanale dans son entièreté ?
Doit-on accepter de se faire décrire une réalité virtuelle par le lobbying et la communication plutôt que d’écouter la réalité des sentinelles de la mer que nous sommes ?
Tous ces événements successifs repoussent les jeunes ambitieux à enfiler les bottes et poussent les moins jeunes à faire plus vite leurs adieux…
Il faut que l’état trace avec nous l’avenir ou toute la filière va mourir !
La pêche est en péril, que fait Mr Berville..
Nous le rencontrons aujourd’hui alors il est l’heure, partagez un max, aidez-nous, faites nous honneur !
Des rassemblements vont s’organiser pendant cette « filière morte » un peu partout en France, celui du Croisic à 14h vendredi départ du Mont Esprit pour une marche et d’un dépôt de gerbe symbolisant la mort de cette filière…
Merci d’avance de ce que vous ferez et merci pour tout ce que vous avez déjà fait !

Christopher Quemener
Patron du Kiosga , le Croisic
le 30 mars 2023

Traduction en anglais

Ecology is like the sea ; they go hand in hand, and you cannot learn about it solely from a book or by staying on land.

It is time for me to explain the situation we are facing. In the midst of media coverage, our profession is striving to express itself as clearly as possible. From tomorrow onwards, the "dead sector" wants to be strong and aims to make the general public aware of the worrying truth of what is happening today and the consequences that follow, such as no future for us and no more fish for consumers. The challenges that we face are more daunting than the challenges of navigating through rough sea conditions. These challenges come from both European and French sources. Unfortunately, some associations have chosen to focus on easy successes and lack a real ecological conviction.
The list of reasons for my dramatic observation of the current state of affairs, such as "the boats are sinking, the industry is collapsing," and the cry of alarm from the tipping point where we stand, is no longer an illusion. The ban on bottom fishing by 2030 following the European action plan, the closure of fishing zones in the Bay of Biscay to limit the accidental capture of dolphins, the constant criticism from environmental groups to deconstruct the basis of our profession, the lack of recognition from the state of our primary purpose, which is to feed the population, the financial pressures resulting from the ever-increasing administrative burden of control, inflation, lack of youth, lack of manpower, lack of vision over time, and so on.
It is essential to understand that these restrictions will have no benefits on the maritime environment. Fishing as a whole is striving to be ever more sustainable and responsible. We are continuously improving, observing, preserving, and evolving. We participate in all the scientific programs proposed, and we clean up the sea by fishing all sorts of waste to bring it ashore. We have a positive outlook on the resource, but of course, there are still efforts to be made.
Unfortunately, we can see that the lack of knowledge among decision-makers about the maritime environment is leading to aberrations. Calculated data using algorithms is attempting to replace the reality that we live in and describe, and that no one seems to follow. For example, the case of dolphins. Who loves dolphins more than us ? How can we think that we want to capture them, or worse, not care about capturing them ? On the contrary, we avoid them while fishing to better observe them while making our way.
So, what do we want ? Do we want to eat imported fish, square fish, farmed fish, or not eat fish at all ? Should we continue to make fun of ourselves by shouting about short circuits and carbon footprints while wishing ourselves dead with "I don’t like fishing" ? Should we be more concerned about the image of a dead dolphin, the cause of which is never proven, or the programmed death of the entire artisanal fishing industry ? Should we accept being described as a virtual reality by lobbying and communication rather than listening to the reality of the sentinels of the sea that we are ?
All these successive events are pushing the ambitious young people away from the sector and making the less young leave more quickly. The state must plan the future with us ; otherwise, the whole sector will die. Fishing is in danger, and we need Mr. Berville’s help. We are meeting with him today, so it is time to share a lot, help us, and make us proud. Rallies will be organized during this "dead line" all over France, including the one in Le Croisic at 2 pm on Friday from the Mont Esprit for a march and a wreath-laying to symbolize the death of this line.
Thank you in advance for what you will do, and thank you

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