Coalition pour l’Avenir de la Pêche Réunion pour l’adoption des statuts. Jeudi 30 mai, 17 h, salle Verrière, port de pêche, Lorient

Coalition pour l’Avenir de la Pêche
Pour la survie de la filière pêche
« On garde le C.A.P pour éviter de mettre à la cape »

 La pêche française s’effondre par pans entiers dans l’indifférence.
 La conchyliculture est gravement menacée par la dégradation de la qualité des eaux.
Pourtant le niveau des stocks s’est globalement amélioré en Atlantique sauf pour des espèces surtout littorales. Le problème majeur est maintenant celui de la dégradation du plancton qui limite le recrutement et, parfois, menace même la santé humaine.

Mais face à ce désastre environnemental et humain, des ONG, des fondations, en particulier avec la Coalition pour les Océans, prétendent « sauver les océans » et façonner le monde » en accusant la pêche d’être la pire destructrice.
Elles considèrent que c’est « leur océan »(Our Ocean), « leur poisson » (Our Fish) et veulent prendre le pouvoir sur les océans en plaçant les pêcheurs sous leur tutelle.
Elles demandent :
 le contrôle des espaces marins (comme aux Sept Iles), particulièrement les AMP, qui concernent plus de 50 % des eaux littorales bretonnes, avec la volonté d’exclure les pêcheurs.
 des interdictions d’engins, les uns après les autres.
 des interdictions de pêche pour protéger les dauphins.
 de réduire drastiquement la pêche et la consommation de poissons issus de la pêche.
 de supprimer la détaxe sur le carburant.
Ces ONG et fondations ont pour rôle de donner l’alerte sur des bases sérieuses mais pas de prendre le pouvoir sur les océans

Face à leur machine de guerre médiatique, nous défendons l’autonomie, les droits et responsabilités des pêcheurs, pour une gestion démocratique de la mer. En s’appuyant sur leur expérience, leurs savoirs, accompagnés par les scientifiques, les pêcheurs ont montré leur capacité à s’adapter, à faire évoluer leurs pratiques. Les défis à relever (énergie, protection de biodiversité) sont de plus en plus difficiles et urgents et ils ont besoin pour cela d’autonomie et du soutien de la société comme la société a besoin d’eux. Par leur expérience quotidienne, les pêcheurs et conchyliculteurs ont un rôle de sentinelles. Ils sont indispensables pour répondre à nos besoins alimentaires.

Ils ne peuvent accepter leur exclusion d’AMP confiées à des ONG comme aux Sept-îles et bientôt sans doute aux Glénan.

Nous appelons à l’instauration d’une démocratie de la mer avec des parlements locaux et régionaux de la mer. Le Parc National Marin d’Iroise fournit un modèle où les droits des pêcheurs sont respectés dans la concertation avec les élus, scientifiques et associations environnementales locales qui jouent un rôle important dans la lutte contre les pollutions destructrices du plancton. C’est ce modèle qui est contesté par la Coalition pour les océans au bénéfice d’une gestion autoritaire sous son contrôle, avec des réserves et AMP sur 30 % des océans, figeant des espaces alors que le milieu évolue de plus en plus rapidement. Nous ne voulons pas de cette politique qui sera débattue lors de la conférence des Nations Unies à Nice en Juin 2025.

Nous voulons que la voix des pêcheurs soit entendue, que leurs savoirs soient reconnus.
Nous appelons les pêcheurs, conchyliculteurs, les acteurs de la filière pêche, les associations locales, les élus, les citoyens, à rejoindre la Coalition pour l’Avenir de la pêche (CAP).

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