Des pluies diluviennes, tombées les 5 et 6 mai, ont provoqué une fois de plus des inondations. Le port de Kalémie est submergé, les bureaux de la grande société de transport multimodal SNCC sont inondés, les routes principales impraticables, des quartiers entiers qui ont échappé aux inondations des années passées sont aujourd’hui coupés du reste de la ville

Les champs des paysans sont inondés. Des pirogues de pêcheurs, des filets et autres matériels de pêche ont été emportés par des torrents et des vents violents. La belle plage de Kahinda, devenue un lieu touristique qui faisait la fierté de la province, n’est plus que l’ombre d’elle-même ; environs les trois quarts des arbres ornementaux et de sa surface ont été engloutis dans les eaux du lac.

Certaines sources avancent le nombre de 4 personnes tuées, etc.
Pour la quatrième année consécutive, les secteurs de la pêche et de l’agriculture dans le Tanganyika subissent de plein fouet les châtiments liés au changement climatique.
Le Slow Food Tanganyika, le WFFP, la CONAPAC, le MEPA, des organisations qui défendent la pêche artisanale sur le lac Tanganyika et à Kalémie, lancent un cri d’alarme sur ce qui se passe dans cette partie du monde et particulièrement pour le secteur de la pêche, pour lequel un soutien politique s’avère indispensable.
Des épisodes de pluies denses souvent imprévisibles, mettent en péril les infrastructures, l’agriculture et la pêche dans la province et rendent les conditions de vie de la population de plus en plus difficiles alors que les effets de la guerre du M23/AFC se font aussi sentir.
Le monde doit être attentif à ce sujet et surtout comprendre que la République Démocratique du Congo est régulièrement frappée par ces fléaux du dérèglement climatique et qu’il faut des mesures d’urgence pour la survie de la pêche.
Les moyens limités du gouvernement provincial du Tanganyika ne permettront pas au gouvernement provincial d’apporter des solutions adaptées pour minimiser les dégâts causés par les pluies à l’agriculture et la pêche, indispensables pour assurer la sécurité alimentaire des habitants.
Devant cet obstacle, seule la solidarité du gouvernement national, des organisations humanitaires est plus que nécessaire et urgente pour accompagner les victimes de cette crise environnementale et humaine
Au même moment le gouvernement provincial est encouragé à apporter à la hauteur de ses moyens, une assistance aux pêcheurs et éviter ainsi une crise alimentaire
Jean Pierre Kapalay Kabemba