Slow Food Tanganyika mobilise les pêcheurs pour sauver le lac et la pêche

, par  KAPALAY KABEMBA Jean-Pierre

L’importance de l’Information

L’année 2022 est comme une belle toile déjà rangée dans le musée de notre passé récent. Cette année 2022 a été caractérisée par des faits majeurs pour le Slow Food Tanganyika à savoir : La mise en place d’une stratégie de sensibilisation et d’alerte à l’interne et à l’externe par des publications d’articles sur la pêche artisanale dans lac Tanganyika à travers la Revue « Pêche et Développement » et le Bloq du club Unesco NTCHEKO ». Cette stratégie apporte un plus à cette lutte sans merci que mène cette organisation de défense de la Biodiversité depuis plus de 20 ans dans cette partie de la République Démocratique du Congo ;
Non seulement à travers cette stratégie, les pêcheurs et beaucoup d’acteurs de la pêche artisanale sont informés sur la pêche dans cette partie du monde, mais aussi ils sont alertés sur ce drame de la destruction de l’écosystème du Lac Tanganyika, reconnu hier comme l’un des lacs le plus poissonneux du monde mais qui, vraisemblablement, n’est plus que l’ombre de lui-même.
Le Slow Food Tanganyika se félicite d’avoir réussi à désenclaver la contrée qui est un Pool très important de pêche pour pays et dans la sous-région.

Des questions
Au-delà de cela, le Slow Food Tanganyika dans son volet Fish se réserve le droit de se poser les questions suivantes pour comprendre le fond du problème :
  Où va le Lac Tanganyika ?
  Le métier noble de la pêche dans le lac Tanganyika a-t-il réellement un avenir radieux ?
  Toutes ces alertes lancées par les ONG, les agences des Nations-Unies etc… auprès des décideurs et amoureux de la biodiversité tombent elles dans les bonnes oreilles ?
Voilà autant de questions auxquelles Slow Food Tanganyika tentera de répondre avec son partenaire l’Académie Paysanne de Pêche de Kalemie pour essayer de bien comprendre le phénomène, saisir le taureau par les cornes et avancer et ce, après le jour de réflexion qu’il organise pour dégager les entraves qui empêchent de mettre en place une pêche durable dans le lac Tanganyika.
La situation de la pêche continue de pourrir jour après jour ; elle fait face désormais aux facteurs tant naturels (changement climatique, démographie galopante) qu’artificiels (pollution, déboisement du littoral, sur exploitation, pêche illicite, utilisation des matériels prohibés etc…)

Que faire ?
Nous avons détruit ou, disons, nous sommes en train de détruire seuls notre patrimoine halieutique, nous devons y apporter seuls des solutions pour remédier à cette dégradation accélérée de l’écosystème marin du Lac Tanganyika et ses affluents.
Ici le rôle de l’Académique Paysanne de Pêche devient prépondérant par ce qu’elle peut apporter avec le seul objectif de ralentir dans un premier temps cette destruction méchante de l’écosystème du Lac Tanganyika. Ensuite, la stabiliser et enfin arriver à une bonne gestion des ressources halieutiques.
Les solutions locales seront proposées par les pêcheurs artisanaux du Lac Tanganyika pour enfin arriver à leur faire comprendre que s’ils sont appelés pêcheurs aujourd’hui, c’est parce que leurs pères, grands-pères et arrières grands-pères qui furent pêcheurs, ont su gérer avec modération les ressources halieutiques c’est-à-dire se servir du surplus pour l’alimentation et les besoins fondamentaux de leurs familles et laisser la base au profit de générations futures (un exemple à suivre).

Méthodologie
L’homme pêcheur à l’instar de tout autre homme est une personne double : il est corps et il est esprit. Il a toute la vérité en lui, il nous revient de l’aider à découvrir cette vérité cachée en lui ; la maïeutique socratique nous aidera à guider ce débat.
L’apport de Slow Food apparait modeste mais c’est le mieux que Slow Food Tanganyika peut faire, du moins pour le moment, afin de réveiller les consciences de tout le monde sur ce drame de ce grand patrimoine qu’est le Lac Tanganyika.

A bon entendeur, salut !!! KAPALAY Jean Pierre

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