« Mal de mer... Notre mer nourricière est en danger » La réaction du Vice-président Cueff aux interpellations de Bloom

, par  CUEFF, Daniel

Communiqué de presse du lundi 15 avril 2024

Suite à l’interpellation de l’association Bloom invitant à manifester devant la Région Bretagne, la semaine
dernière, le Vice-président à la mer et au littoral, Daniel Cueff, a souhaité exprimer sa position.

« Notre mer nourricière est en danger. L’océanologie et la science halieutique soulignent combien elle est affectée
par les aléas climatiques, sans parvenir encore cependant à mesurer avec précision les effets induits dans la durée
par ce phénomène sur l’état de la ressource et de la biodiversité.

En réponse à ces enjeux, une tendance lourde portée par des ONG influentes prône l’interdiction de la pêche ou,
tout du moins, une réduction tellement drastique de ses activités qu’elle équivaudrait, pour la filière, à un accompagnement de fin de vie jusqu’à l’extinction complète.

La cohérence idéologique de ces organisations, dont l’action se déploie dans le cadre d’un projet de société parfaitement assumé, ne souffre nulle contestation. Certaines sont clairement identifiés, y compris sous forme de partis politiques européens ayant pignon sur rue, d’autres ont un fonctionnement qui manque de transparence quant à leur gouvernance et surtout quant aux mécénats issus des trusts, parfois fort généreux, qui les alimentent.

Ces ONG soutiennent l’idée de zones préservées de toute activité halieutique, au nom d’une conception non-humaniste, voire antihumaniste de l’écologie à laquelle nous ne saurions souscrire. Car cette écologie-là est foncièrement paresseuse dans sa radicalité, partant du postulat que l’Homme pouvant abîmer la nature, il est dans l’ordre des choses, ne serait-ce que par commodité, de l’en exclure.

Bien entendu, il faut combattre avec force les pratiques pénalisantes pour l’environnement comme la surpêche
industrielle. Pour autant, aveuglées par leurs préjugés, certaines de ces ONG, appuyées par des scientifiques militants, ne perçoivent pas la dimension proprement hémiplégique de leur projet, écartant tant l’incontestable prise de conscience des problématiques écologiques par les professionnels du secteur que les substantiels efforts d’ores et déjà réalisés par eux, ainsi que leur quête incessante de nouvelles solutions partagées, ici et maintenant.

En s’enfermant dans une sorte de réalité alternative qui les conduit à désigner les pêcheurs à la vindicte, ces organisations environnementales produisent une forme de violence symbolique à l’encontre du monde de la pêche, laquelle a deux effets : d’abord, radicaliser les professionnels qui n’ont pas la volonté de changer, les jetant dans les bras de partis extrémistes. Ensuite, inciter ceux qui consentent des efforts à baisser les bras, du fait de la non-reconnaissance de leur engagement sincère en faveur d’une évolution de leurs pratiques pour plus de durabilité.

Dans le premier cas, la violence symbolique initiale génère de la violence politique, dans le second, peut-être plus
gravement encore, du découragement et de la déprime sociale, sources potentielles de chaos.

Après avoir tenté par tous les moyens possibles d’empêcher le vote par le Conseil régional de Bretagne de sa feuille de route pour une pêche durable et artisanale, ces ONG témoignent de leur volonté de faire échouer toute politique visant à miser aussi sur le génie humain. »

Daniel Cueff, Vice-président Mer et littoral de la Région Bretagne

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