Meilleurs vœux pour 2023

, par  LE SANN Alain

On sait que ce sera une année difficile mais on peut choisir de résister, de mieux protéger les océans et les pêcheurs, d’inventer et d’espérer pour continuer à pêcher pour vivre.

2022 : une année marquante

Pour notre association
2022 a été une année de forte activité avec nos faibles moyens fondés sur le bénévolat. En témoigne l’explosion des visites sur notre site qui ont doublé au cours de cette année pour atteindre plus de 40 000 visites en décembre et un total de 291 000 visites au total pour toute l’année. C’est le signe que nos prises de position et nos informations intéressent largement au-delà de l’hexagone. Nos analyses sur la privatisation des océans ainsi que sur l’exclusion des pêcheurs font désormais partie des sujets de débat. Nous avons été représentés aux débats lors du Comité des pêches de la FAO en septembre.

Pour les pêcheurs dans le monde
L’année a débuté par le « One Ocean Summit » organisé par la France à Brest avec l’exclusion des pêcheurs des débats. Les rencontres internationales se sont multipliées avec la conférence de Lisbonne en juin, puis le Comité des pêches de la FAO en septembre et enfin la Conférence des parties (COP 15) de Montréal sur la biodiversité qui a adopté la politique 30x30 visant à créer des AMP sur 30 % des océans d’ici 2030. Les grandes ONG ont pesé de tout leur poids sur cette politique mais il y a eu également des résistances de la part des organisations de pêcheurs artisans et de leurs alliés. Elles ont fait entendre leurs voix à Lisbonne, puis à Rome à la FAO. Elles ont aussi pu faire entendre leur voix à Montréal avec le texte que nous avons co-signé contre la financiarisation des océans dans le cadre de la politique 30x 30. Les pays du Sud ne sont pas dans l’obligation de mettre en œuvre des réserves intégrales sur 10 % de leurs mers car cela se traduirait par des crises alimentaires dramatiques, dans un contexte où la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine et à la crise climatique menace la sécurité alimentaire. Malheureusement, il n’en est rien pour les pays développés. La section UICN française vient de demander au gouvernement de durcir sa politique d’AMP et de mises en réserves, sans tenir compte à aucun moment des impacts humains, alimentaires et économiques de cette politique. Les pêcheurs artisans seront les premiers à en subir les conséquences mais, à terme, ce sont aussi les pays du Sud qui en paieront le prix par de nouvelles pressions sur leurs ressources et leurs exportations comme le souligne Ray Hilborn.

Inventer une gestion démocratique de la mer et de ses ressources
Face à toutes ces pressions de l’économie bleue, tous ces dérèglements, ces défis, ces crises, il faut inventer un nouveau cadre démocratique pour gérer la mer. C’est aux sociétés à terre de changer pour lutter contre les dérèglements et les pollutions, même si les pêcheurs doivent y prendre leur part. Ils sont les sentinelles de la mer et leur voix doit être entendue. Elle l’a été, au moins partiellement à la FAO et même à Montréal, parce que les millions de femmes et d’hommes qui vivent de la pêche, tant bien que mal ne peuvent être réduits au silence. Par contre, que pèsent les quelques milliers de pêcheurs en Europe face aux défis que posent la crise climatique, la crise énergétique, l’essor de l’économie bleue ?

Renforcer les liens internationaux
Pour se faire entendre, les pêcheurs européens doivent tisser des liens avec les pêcheurs artisans du Sud. Modestement, c’est ce que nous essayons de faire en donnant la parole à leurs représentants qui se battent dans des conditions difficiles pour survivre et lutter contre les prédateurs, au Sénégal ou ailleurs. Voir aussi l’article de Grain sur les ravages de "l’économie bleue" : https://grain.org/fr/article/6938-les-requins-du-capital-investissement-ne-font-qu-une-bouchee-de-l-economie-bleue

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